🤯 OpenAI prépare un appareil IA… sans écran !
Le CEO de Shopify prône l'IA pour ses employés, mon Interview du mois etc.
Bonjour à toutes et tous, et bienvenue dans ce nouveau numéro !
Cette semaine, un possible “moment iPhone” pour l’IA : OpenAI serait sur le point d’acquérir io Products, la startup fondée par Jony Ive (ex-Apple). Leur ambition ? Créer un appareil personnel sans écran, conçu dès le départ pour être piloté par une intelligence artificielle.
Du côté de Shopify, l’IA devient une obligation : tous les employés doivent désormais prouver qu’un projet ne peut pas être automatisé avant de demander du renfort. Une stratégie radicale pour faire de l’IA un réflexe professionnel.
Et surtout, j’ai eu le plaisir d’échanger avec Amélie Raoul, doctorante en IA générative et formatrice en IA éthique, dans une interview passionnante autour de trois grands sujets qui façonnent notre rapport à la technologie. Une conversation riche à découvrir absolument.
Très bonne lecture, et comme toujours : likez, partagez, commentez — vos retours nourrissent chaque édition ❤️
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🤯 OpenAI mise gros sur un appareil IA sans écran
🎙️ Interview exclusive : les vérités cachées de l’IA
🫡 Chez Shopify, l’IA devient une obligation, pas une option
📢 Autres news IA
💥 Prompt de la semaine
👩💻 Une leader dans l'IA
🎨 Une image pour vous inspirer
🤯 OpenAI mise gros sur un appareil IA sans écran
Sam Altman s’apprête à racheter la startup io Products, fondée par Jony Ive, pour plus de 500 millions de dollars. L’objectif : lancer un appareil personnel sans écran, conçu en Californie, et propulsé par l’intelligence artificielle d’OpenAI. Un projet discret, mais ambitieux, qui pourrait redéfinir notre rapport à la technologie dès 2025.
1. Que sait-on vraiment d’io Products, cette startup ultra-discrète qui fascine déjà la Silicon Valley ?
io Products n’a ni site officiel, ni fiche produit, ni communication publique. Pourtant, la startup est au cœur de l’attention médiatique et industrielle. Fondée en 2023, elle réunit une équipe prestigieuse issue d’Apple, dont Tang Tan, ancien responsable du design matériel de l’iPhone, et Evans Hankey, qui a succédé à Ive à la tête du design chez Apple avant de quitter l’entreprise en 2023.
L’objectif affiché est ambitieux : concevoir des appareils personnels et domestiques assistés par IA, repensés de zéro, sans les contraintes du paradigme actuel des écrans, des menus ou des interfaces tactiles. On parle notamment d’un concept de "téléphone sans écran", qui intrigue autant qu’il interroge.
La startup travaille étroitement avec le studio de design de Jony Ive, LoveFrom, garant d’un design sobre, élégant et centré sur l’expérience humaine — fidèle à l’ADN Apple.
2. Pourquoi OpenAI souhaite acquérir cette entreprise ? Une alliance stratégique ou un caprice de son CEO ?
Il serait facile de lire cette opération comme un projet personnel de Sam Altman. Après tout, il est étroitement impliqué dans le développement du produit depuis plus d’un an. Mais derrière cette collaboration, il y a surtout une vision stratégique claire pour OpenAI.
OpenAI est aujourd’hui l’un des leaders mondiaux dans les modèles IA, avec une valorisation récente estimée à 300 milliards de dollars. Pourtant, ses produits restent essentiellement logiciels : ChatGPT, API, copilotes, etc. Le passage à un produit physique natif, pensé dès le départ pour accueillir et exploiter au mieux ses modèles, pourrait marquer une étape décisive.
Un rachat permettrait à OpenAI de :
Contrôler entièrement l’expérience utilisateur, sans dépendre des plateformes comme Apple, Google ou Microsoft ;
Concevoir un matériel optimisé pour l’IA générative, sans compromis imposés par les usages actuels du smartphone ;
Créer une vitrine tangible de ses avancées technologiques, à l’image de ce que fut l’iPhone pour iOS ou la Tesla pour l’électromobilité.
Ce serait aussi un moyen de ne pas reproduire les erreurs de Humane ou Rabbit, deux startups qui ont tenté des approches similaires, mais ont peiné à convaincre par manque d’exécution ou de clarté produit.
3. Un "téléphone sans écran" : gadget inutile ou future norme de l’informatique ubiquitaire ?
L’appareil phare d’io Products reste mystérieux, mais selon plusieurs sources concordantes, il ne s’agirait ni d’un smartphone classique, ni d’un assistant vocal de type Alexa ou Siri. Plutôt d’un objet intelligent, toujours à portée, capable de comprendre son utilisateur dans un contexte donné, et de l’aider à accomplir des tâches variées grâce à des capacités d’IA avancées en langage naturel, vision, reconnaissance d’intentions, etc.
Quelques exemples d’usages évoqués :
Réserver un billet d’avion ou commander un repas à voix haute, sans jamais sortir son téléphone ;
Identifier un objet, une plante ou un lieu grâce à une caméra et des modèles de vision ;
Recevoir des recommandations personnalisées, comme un assistant personnel toujours actif et invisible.
Le grand pari ici est celui de la disparition de l’écran comme interface principale. Une idée en rupture, mais qui prend sens dans un monde saturé de notifications et de sollicitations visuelles. L’IA pourrait ici jouer le rôle de filtre intelligent, augmentant notre attention plutôt que la fragmenter.
4. Cette alliance Ive–Altman peut réussir là où d’autres ont échoué ?
C’est toute la question. Le marché du hardware IA a connu de nombreuses tentatives récentes, mais peu ont abouti. Le Humane AI Pin, par exemple, a suscité l’espoir d’un "smartphone invisible", mais n’a pas convaincu par son manque de cas d’usage clairs et de maturité logicielle.
La différence ici réside dans l’alliance unique de trois forces :
Le design iconique et centré sur l’humain de Jony Ive, reconnu mondialement pour son travail sur l’iPhone, le MacBook, et même l’Apple Watch ;
La puissance technologique d’OpenAI, avec ses modèles linguistiques de pointe (GPT-4, GPT-5 à venir) et sa capacité à adapter l’IA en temps réel ;
Un capital humain et financier colossal, avec des moyens largement supérieurs à ceux des concurrents indépendants.
Ce croisement entre excellence industrielle, vision de rupture et moyens d’exécution pourrait être la formule gagnante d’un nouveau type d’objet intelligent, à la croisée du hardware et du software.
5. Quelles conséquences pour l’industrie technologique si le projet voit le jour ?
Si ce produit parvient à convaincre, il pourrait bien :
Réinventer l’objet personnel intelligent au même titre que l’iPhone a redéfini le téléphone mobile en 2007 ;
Créer une nouvelle catégorie de marché, celle des assistants IA physiques sans écran, ni clavier ;
Bousculer Apple, Google et Amazon, qui peinent à intégrer efficacement l’IA générative dans leurs offres existantes.
Mais le défi reste immense : convaincre un public habitué à ses écrans, faire accepter un nouvel objet personnel non intrusif, et surtout proposer une expérience cohérente, fluide et utile dès le premier jour.
🎙️ Interview exclusive : les vérités cachées de l’IA
J’ai récemment eu l’honneur d’interviewer Amélie Raoul, doctorante en IA génératives et formatrice en IA éthique, pour une interview sans filtres sur trois sujets majeurs :
L'impact de l’IA sur l'emploi
Les chatbots émotionnels et les enjeux éthiques en entreprise
La personnification de l’IA et le bien-être des jeunes
L’objectif de cette interview est de comprendre l’impact de l’IA sur nos métiers, nos interactions et notre rapport à la tech, tout en abordant ses enjeux éthiques.
Si vous trouvez cette conversation intéressante, partagez-la autour de vous et laissez-moi un commentaire pour me dire ce qui vous a le plus marqué !
🫡 Chez Shopify, l’IA devient une obligation, pas une option
OpenAI mise sur le matériel, Shopify sur la culture : le PDG Tobi Lütke impose désormais la maîtrise de l’intelligence artificielle à tous les employés. Depuis début 2025, aucune demande de ressources humaines ou techniques n’est validée sans avoir démontré que l’IA n’est pas une alternative. En interne, l’usage "réflexe" de l’IA devient une exigence de base.
1. Que contient exactement cette directive de Tobi Lütke ?
Dans une note interne récemment partagée, Tobi Lütke, PDG de Shopify, a annoncé un tournant radical dans la culture d’entreprise : l’utilisation de l’IA devient non négociable. Chaque collaborateur doit désormais intégrer l’IA à son travail quotidien. Et surtout, avant toute demande de renfort humain ou de budget, il faudra prouver que l’IA ne peut pas faire le travail demandé.
Lütke appelle cela une “exigence réflexe”. Ce n’est plus un avantage compétitif, mais une norme : il s’agit de montrer que l’on a essayé, ajusté, expérimenté avec des outils comme Copilot, Claude, Cursor, avant de recourir à d’autres moyens.
2. Pourquoi Shopify impose cette approche aussi fermement ?
Le contexte est clair : selon Lütke, l’IA est un multiplicateur de productivité sans précédent, capable de transformer des collaborateurs déjà brillants en des personnes pouvant accomplir 100 fois plus. Il affirme que certains membres de Shopify réalisent désormais des tâches autrefois jugées impossibles, simplement grâce à leur maîtrise des agents IA.
Shopify considère cette transition comme vitale pour rester en tête dans le commerce numérique. Là où d'autres entreprises freinent ou interdisent l’IA, Shopify veut créer une culture d'expérimentation collective, où chaque employé devient un architecte de solutions augmentées.
3. Qu’est-ce que cela change concrètement pour les équipes ?
La note précise plusieurs évolutions immédiates :
L’usage de l’IA sera intégré dans les évaluations de performance (et même dans les feedbacks entre pairs).
Les équipes sont encouragées à documenter et partager leurs essais (réussis ou non) dans des canaux Slack et espaces collaboratifs.
Des outils IA sont fournis à tous : développeurs, designers, commerciaux… Tout le monde a accès à des assistants comme Claude, GitHub Copilot, Cursor ou des bots internes.
Chaque prototype produit devra intégrer une phase d’exploration IA.
Et surtout : plus de demandes de nouveaux postes ou de budget sans exploration IA préalable. Avant d'ajouter des humains, on doit se poser cette question : et si une IA autonome faisait déjà partie de l’équipe ?
4. L’obligation d’utiliser l’IA n’est-elle pas risquée ?
C’est le grand débat. Imposer l’IA comme critère de base peut sembler brutal, notamment pour les profils non techniques ou les départements où les cas d’usage IA sont encore flous.
Mais Shopify répond à cette crainte avec deux leviers :
Une approche ouverte et communautaire : apprendre ensemble, partager les découvertes, documenter les limites.
Un encouragement à "tâtonner" : Lütke parle d’une courbe d’apprentissage non intuitive, qui demande du temps, mais devient puissante dès que les bons réflexes sont acquis.
Pour lui, ce n’est donc pas une dictature algorithmique, mais une culture d’apprentissage accéléré par l’IA.
5. Pourquoi ce choix est emblématique d’un changement plus large dans le monde du travail ?
Shopify ne fait pas qu’adopter l’IA : elle reconstruit sa culture interne autour d’elle. Ce type de décision marque un tournant que de plus en plus d’entreprises devront aborder.
Alors que certaines organisations choisissent d’interdire l’IA par crainte des dérives, Shopify choisit l’exact inverse : l’exploration proactive, encadrée, stratégique.
Le message est clir : celui qui n’apprend pas à collaborer avec l’IA, reste en arrière. Et dans un environnement où l’évolution est constante, rester en arrière, c’est sortir du jeu.
6. Quels sont les principaux risques de rendre l’usage de l’IA obligatoire chez Shopify ?
La décision de Tobi Lütke peut sembler visionnaire, mais elle comporte aussi plusieurs risques concrets pour l’organisation :
Inégalités de compétences internes : certains employés maîtrisent déjà l’IA, d’autres non. Cette asymétrie peut créer un sentiment d’exclusion, de décrochage ou de stress.
Démotivation et turnover :ceux qui se sentent dépassés par l’obligation pourraient perdre en engagement, voire quitter l’entreprise.
Uniformisation des idées :si tous les collaborateurs s’appuient sur les mêmes modèles IA, le risque est d’appauvrir la diversité des approches créatives ou stratégiques.
Sous-estimation de l’humain : en mettant l’IA comme alternative à l’embauche, l’entreprise pourrait négliger les apports non automatisables : intuition, leadership, sens politique ou relationnel.
Dépendance excessive aux outils IA : une mauvaise utilisation peut mener à une baisse de la qualité (réponses erronées, hallucinations, automatisation mal calibrée).
📢 Autres news IA
L'État français accélère sur l’IA: Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé pour moderniser l’administration via l’IA. Objectif : identifier des cas d’usage concrets, améliorer l’efficacité et soutenir l’écosystème local d’IA.
Cartographie 2025 : Mobilicités publie une carte actualisée des 597 startups IA en France. Fait marquant : une forte concentration de projets à visée environnementale, confirmant la montée d’une "green AI".
Colossal Biosciences ressuscite un animal: avec l’aide de l’IA, la biotech texane affirme avoir recréé un canidé éteint depuis 10 000 ans. Les jumeaux Romulus et Remus sont les premiers spécimens.
Google donne des yeux à Gemini Live: le projet Astra arrive sur vos téléphones : vous pourrez montrer un objet ou partager votre écran pour obtenir des réponses IA ultra-contextuelles.
Meta sort LLaMA 4… et crée la controverse: Scout, Maverick et Behemoth : trois modèles multimodaux aux performances impressionnantes, mais des affirmations jugées trompeuses par la communauté.
Appel à encadrer l’usage des contenus par l’IA: des centaines de médias américains s’unissent pour réclamer une régulation de l’usage des œuvres protégées dans l’entraînement des modèles d’IA.
ElevenLabs connecte ses voix à Claude: une nouvelle intégration MCP permet aux agents IA comme Claude de générer des voix humaines en temps réel, ouvrant la voie à des assistants parlants autonomes.
Une étoile pour le cœur: des chercheurs du Missouri ont développé un patch en forme d’étoile de mer, capable de détecter 90 % des anomalies cardiaques grâce à des capteurs IA intégrés.
💥 Prompt de la semaine
Évolution et développement de carrière
Aide-moi à créer un plan personnalisé de développement de carrière, basé sur mon poste actuel en tant que [ton rôle] et mon objectif à long terme de devenir [poste souhaité]. Identifie les compétences clés que je dois développer, les projets à fort impact à entreprendre, et des stratégies de mise en réseau pour me connecter avec des leaders du secteur.
Inclue des idées créatives pour mettre en valeur mon expertise (ex : prises de parole, contenu LinkedIn, initiatives internes) et propose un plan d’action sur 90 jours pour suivre mes progrès.
Bonus : recommande-moi 2 à 3 personnes dont je devrais m’inspirer, et dis-moi ce que je peux apprendre de leur parcours.
👩💻 Une leader dans l'IA: Anne Bouverot
Anne Bouverot est une dirigeante tech française et figure majeure de l’intelligence artificielle. Ingénieure, entrepreneure et chercheuse, elle joue depuis plus de deux décennies un rôle stratégique dans le développement technologique et l’encadrement éthique de l’IA, en France comme à l’international.
Diplômée de l’École normale supérieure et docteure en informatique de l’Université Paris-Diderot, elle est également ingénieure du Corps des mines. Elle démarre sa carrière au Mexique dans le secteur des télécoms, avant d’occuper des postes à responsabilité chez Global One, Equant puis Orange, où elle pilote des projets de transformation à l’international.
En 2011, elle devient directrice générale de la GSMA, l’association mondiale des opérateurs mobiles, où elle défend la place des femmes dans l’industrie numérique via le programme Connected Women. Elle prendra ensuite la tête de Morpho, puis de Safran Identity & Security, entreprises clés dans les technologies de biométrie et cybersécurité.
En parallèle, elle préside des institutions prestigieuses comme Technicolor Creative Studios ou le festival Séries Mania, et joue un rôle central dans les politiques publiques françaises sur l’IA. En 2023, elle co-préside la Commission nationale sur l’IA aux côtés de l’économiste Philippe Aghion, avant d’être mandatée par le président Emmanuel Macron pour organiser le Sommet mondial d’action pour l’IA en 2024.
🎨 Une image pour vous inspirer
La politique de Trump inspire les utilisateurs de ChatGPT 4o image
Prompt: A satirical fantasy book cover illustration in a whimsical, colorful style. A caricatured version of Donald Trump with exaggerated blond hair and a red tie is flying awkwardly on a broomstick through a crumbling stone archway labeled “The Collapsing Stock Market.” His facial expression shows surprise and panic, one arm outstretched as if trying to stop a fall. Behind him, the sky is filled with storm clouds and red downward arrows. A crumbling Wall Street-style building with broken columns and dollar signs falling from the sky appears in the background. Below, confused businessmen ride unicorns through a chaotic financial landscape with graphs nosediving into the ground. The title “Donald Trump and the Collapsing Stock Market” is carved in a dramatic, magical-looking font above the arch. The author’s name, “J.K. Rowling,” is displayed in gold at the bottom above a red banner with the Scholastic logo. The overall tone is magical, adventurous, and nostalgic.
Merci d’avoir lu cette newsletter et on se revoit au prochain numéro 💜 !
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Vous n’avez pas encore répondu à mon questionnaire sur vos usages et besoins en IA ? Il est encore temps : 5 minutes suffisent, et vous recevrez en cadeau mes 10 outils IA préférés pour gagner du temps !
Comme toujours, un grand merci Imane pour cette Newsletter de qualité ! Le sujet sur les appareils sans écrans dopés à l'IA me laisse perplexe... On a du mal à nous passer de notre téléphone qui répond déjà, me semble-t-il, à tout ce que pourrait faire ce nouvel appareil sans écran (sauf révolution surprise... Peut-être qu'il aura des petites mains et des petits pieds, et qu'il s'occupera des corvées de la maison ?).
Se balader avec encore un autre machinchose connecté sur nous... Je n'y crois pas beaucoup...
Hâte de voir cette appareil d’Open AI