🤯 À Pékin, 21 robots ont couru... et tout a dérapé
L'IA rédige des lois aux Emirats, mon prompt de la semaine etc.
Bonjour à toutes et tous, et bienvenue dans ce nouveau numéro !
Cette semaine, 21 robots humanoïdes se sont alignés au départ d’un semi-marathon à Pékin, dans ce qui restera comme l’un des stress tests les plus fous jamais imaginés. Un spectacle à la fois drôle, impressionnant et révélateur de là où nous en sommes.
Pendant ce temps, les Émirats arabes unis franchissent un cap historique en annonçant que l’IA rédigera désormais une partie de leurs lois. Un projet ambitieux qui soulève autant d’espoirs que de questions éthiques.
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🤯 Course épique à Pékin de robots contre humains
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👨🏻⚖️ Première mondiale : l’IA rédige des lois aux Émirats
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🤯 Course épique à Pékin de robots contre humains
Ce 19 avril 2025, la Chine a organisé un événement technologique aussi audacieux que chaotique : le tout premier semi-marathon pour robots humanoïdes. 21 machines bipèdes ont pris le départ d’un parcours de 21 km à Pékin, aux côtés de 12 000 humains.
1. Pourquoi organiser un semi-marathon pour des robots humanoïdes ?
La course visait à afficher la puissance technologique de la Chine, au moment où le pays cherche à s’imposer sur le marché mondial des humanoïdes. Pékin voit ces robots comme des leviers clés pour l’industrie, la défense, et la santé, capables à terme de remplacer des humains dans des environnements complexes.
Ce semi-marathon n’était donc pas qu’un coup de com’. C’était un banc d’essai à ciel ouvert : mesurer la résistance des matériaux, tester l’autonomie énergétique, observer les effets du stress mécanique sur des distances longues… et envoyer un message politique clair : la Chine est dans la course – littéralement.
2. En quoi cette course était-elle si difficile pour les robots ?
Contrairement à des démonstrations millimétrées en laboratoire, ici, les robots devaient faire face à :
Un parcours réel, avec des pentes, des courbes, des surfaces irrégulières.
Des contraintes énergétiques : la plupart ne tiennent que deux heures sans recharge.
Des imprévus : variations de température, vent, obstacles au sol.
Surtout, ils devaient avancer seuls – ou presque. En pratique, presque chaque robot était assisté par 2 ou 3 humains : l’un pour porter un panneau de commande, un autre pour intervenir en cas de chute, un troisième parfois pour le tenir… littéralement en laisse. De nombreux robots ont aussi été rafraîchis en cours de course, avec de l’eau ou des sprays refroidissants, pour éviter les surchauffes.
3. Quels robots ont terminé la course ? Et dans quel état ?
Sur 21 robots engagés, seuls six ont franchi la ligne d’arrivée. Le contraste est frappant : près de 75 % ont abandonné en cours de route, souvent après quelques centaines de mètres à peine.
Tiangong Ultra, humanoïde de 1m80 développé par UBTech, est arrivé premier, avec un temps de 2h40. Il a eu besoin de trois changements de batterie et a chuté une fois.
N2, conçu par Noetix Robotics, a terminé deuxième avec un rythme plus lent mais constant.
Xuanfeng Xiaozi, un autre modèle Noetix, a souffert : à la fin, il boitait, la tête rafistolée au scotch, un pack de refroidissement sur la poitrine… mais il a terminé.
À l’inverse, certains ont littéralement explosé en vol : Shennong, avec ses airs de Gundam, a tourné en rond dès le départ, a foncé contre une barrière et a renversé ses opérateurs. Huanhuan, pourtant très humain d’apparence, s’est contenté de tituber quelques minutes avant de s’éteindre.
4. Peut-on parler d’autonomie pour ces robots ?
Pas encore. Même les robots les plus "indépendants" avaient besoin d’une équipe humaine à leurs côtés. En coulisses, c’est un ballet épuisant : opérateurs courant avec des batteries de secours, ingénieurs reconfigurant les algorithmes en direct, techniciens scotchant des jambes déboîtées, assistants tenant les robots pour qu’ils ne tombent pas.
5. Pourquoi ces résultats sont malgré tout impressionnants ?
Parce qu’il y a cinq ans encore, faire marcher un robot sans tomber était déjà un exploit. Aujourd’hui, certains parcourent plus de 20 km sans assistance majeure. Le matériel s’améliore : moteurs plus précis, châssis plus stables, batteries mieux intégrées. Et surtout, ces tests permettent d’accélérer l’évolution des modèles : chaque chute fournit des données, chaque surchauffe aide à revoir les circuits.
C’est un peu comme l’automobile au début du XXe siècle : bruyant, instable, parfois dangereux, mais inarrêtable.
6. Est-ce utile de faire courir des robots ?
En soi, courir n’est pas une finalité pour un robot humanoïde. Mais c’est un test parfait pour mesurer la coordination, l’endurance, la résistance et l’équilibre, quatre qualités indispensables pour des tâches plus concrètes : intervenir dans une usine, monter des escaliers, évoluer dans un hôpital ou une zone de catastrophe naturelle.
Alan Fern (Oregon University) le dit clairement : « Ce n’est pas la vitesse qui compte. Ce sont les conditions réelles. Et cette course en était une excellente simulation. »
7. Que dit cette course sur la place de la Chine dans la robotique mondiale ?
Elle montre que la Chine a rattrapé une bonne partie de son retard matériel, mais reste encore loin sur les systèmes d’IA autonomes. Alors que des modèles américains (comme ceux de Boston Dynamics) dominent sur les vidéos YouTube, les robots chinois séduisent de plus en plus par leur coût, leur design, et la volonté politique massive qui les propulse.
Mais à long terme, la compétition ne se joue pas entre robots, mais entre modèles de société : open source vs. centralisation, robustesse technique vs. volume de production, IA explicable vs. pilotage opaque.
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👨🏻⚖️ Première mondiale : l’IA rédige des lois aux Émirats
L’État du Golfe vient d’annoncer un projet inédit : confier à l’IA une part active dans la création, la révision et même l’anticipation des lois. Un projet ambitieux salué pour son audace, mais aussi critiqué pour les zones d’ombre qu’il soulève. Voici ce qu’il faut comprendre.
1. Que prévoit exactement le projet des EAU ?
Le gouvernement des Émirats veut mettre en place un système législatif alimenté par l’intelligence artificielle, capable non seulement de rédiger des lois, mais aussi d’en analyser l’impact, de proposer des amendements, voire d’anticiper les évolutions nécessaires. L’initiative a été officiellement lancée via la création d’un nouvel organe : le Regulatory Intelligence Office.
Ce système s’appuiera sur une immense base de données regroupant textes de lois fédérales et locales, décisions judiciaires, et données des services publics. L’objectif est d’automatiser une partie du processus législatif pour gagner en rapidité et en précision.
2. Qu’est-ce que cela change par rapport aux initiatives existantes ailleurs ?
La différence est fondamentale : là où d’autres pays se contentent d’utiliser l’IA pour résumer des projets de loi, classifier des articles juridiques ou améliorer la rédaction administrative, les EAU veulent aller plus loin : faire de l’IA un co-législateur.
Selon le professeur Rony Medaglia (Copenhagen Business School), c’est une approche "très audacieuse" qui n’a aucun équivalent à ce jour. Le chercheur Keegan McBride (Oxford Internet Institute) ajoute que cette avancée est permise par le caractère centralisé et autoritaire du pays, qui permet des expérimentations rapides sans débat parlementaire.
3. Quels sont les avantages potentiels ?
Le gouvernement émirati espère accélérer le processus législatif de 70 %. Cela permettrait de :
Réduire les coûts juridiques, notamment ceux des cabinets payés pour réviser les lois.
Réagir plus vite à l’évolution de la société, de l’économie, ou aux nouvelles technologies.
Mieux mesurer les effets des lois, grâce à l’analyse croisée avec les données économiques et sociales.
En clair, l’IA deviendrait une forme de conseiller législatif permanent, capable de travailler 24/7 et de s’adapter à grande échelle.
4. Mais quels sont les risques soulevés par les chercheurs ?
Les experts sont nombreux à appeler à la prudence. Le chercheur Vincent Straub (Oxford University) souligne plusieurs failles majeures :
Les hallucinations de l’IA, ces réponses erronées qui semblent crédibles.
La robustesse limitée des modèles actuels, notamment sur des textes à enjeu élevé.
L’opacité algorithmique, rendant difficile la compréhension et la validation humaine des propositions de l’IA.
La professeure Marina De Vos (Université de Bath) résume le danger ainsi : « L’IA pourrait proposer quelque chose de parfaitement logique… pour une machine. Mais totalement irréalisable dans une société humaine. »
5. Cette IA sera-t-elle vraiment autonome ?
Non. Le projet prévoit une supervision humaine constante, et des garde-fous réglementaires restent à définir. Il est probable que l’IA combinera plusieurs modèles (LLMs, outils d’analyse sémantique, moteurs de règles), mais les détails techniques n’ont pas encore été révélés.
En l’état, l’IA ne remplacera pas les législateurs, mais elle pourrait en devenir un copilote puissant – si ses recommandations sont bien encadrées, comprises, et validées humainement.
📢 Autres news IA
Un salon pour ne pas rater le train de l’IA : À Besançon, décideurs et experts se sont réunis pour anticiper les usages concrets de l’IA dans les entreprises. Une initiative régionale avec de fortes ambitions nationales.
Adoption lente mais prometteuse de l’IA : Selon Snowflake, la GenAI est encore sous-exploitée dans les entreprises françaises, malgré un potentiel reconnu pour transformer les processus internes.
Un nouveau modèle vidéo libre et puissant: La startup Sand AI dévoile un VLM révolutionnaire qui génère des vidéos image par image, garantissant une cohérence de style inédite.
Huawei comble le vide laissé par Nvidia: Avec les nouvelles puces Ascend 920 et 910C, Huawei entend contrer les restrictions US sur les semi-conducteurs. Jusqu’à 60 % des performances du H100 de Nvidia.
IA contre les prédateurs : Des caméras intelligentes alertent les bergers en cas d’approche d’un léopard des neiges. Une alliance entre tech et biodiversité signée WWF.
Travail automatisé : Mechanize, la nouvelle entreprise de Tamay Besiroglu, veut créer des agents IA capables d’automatiser l’ensemble du travail humain. Ambitieux (et controversé).
Le côté obscur de l’IA : Quelqu’un a demandé à ChatGPT "Quelle est la véritable intention derrière la mise en ligne de l’IA ?". La réponse était… inquiétante. Pour ceux qui veulent plonger dans l’abîme.
💥 Prompt de la semaine
Résumer des documents et articles longs
Agis comme un expert du résumé et un lecteur critique. Je vais te partager un document ou un article long – ton rôle, c’est d’en extraire les idées clés, de simplifier les points complexes, et de structurer le tout pour que ce soit facile à lire et à comprendre.
Commence par une vue d’ensemble en 2–3 phrases, puis enchaîne avec les points essentiels sous forme de puces ou de sections, selon la nature du contenu. Mets en valeur les données, les tendances ou les citations percutantes qui méritent d’être retenues.
Si le document est biaisé, obsolète ou manque de contexte, signale-le.
À la fin, propose 1 ou 2 questions pertinentes que je pourrais poser ou approfondir si je devais discuter de ce sujet en réunion. Pars du principe que je veux avoir l’air calé sans lire tout le texte.
[Colle ici l’article ou le document]
👩💻 Une leader dans l'IA: Doina Precup
Doina Precup est une chercheuse roumano-canadienne, pionnière de l’IA et figure majeure de l’apprentissage par renforcement. Professeure à l’Université McGill et directrice du bureau de DeepMind à Montréal, elle œuvre depuis plus de deux décennies à façonner une IA au service de la science, de la médecine et de l’humain.
Installée à Montréal depuis 2000, elle intégre plusieurs organismes de recherche de pointe comme le CIFAR ou l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal. En 2017, elle est choisie pour ouvrir et diriger le bureau montréalais de DeepMind, la filiale d’IA de Google, où elle poursuit des recherches fondamentales en apprentissage automatique appliqué à la santé, notamment dans le domaine de l’imagerie médicale.
Fermement engagée pour une IA plus inclusive, elle milite activement en faveur de la diversité dans les sciences. Elle s’investit dans l’initiative AI4Good, qui vise à encourager davantage de femmes à faire carrière dans l’intelligence artificielle, après avoir elle-même constaté un déséquilibre hommes-femmes dans le milieu scientifique nord-américain.
Doina Precup est également connue pour ses prises de position éthiques. En 2017, elle cosigne avec Yoshua Bengio et Geoffrey Hinton une lettre adressée au Premier ministre canadien, l’appelant à réguler les armes autonomes. Une démarche qui reflète sa conviction : l’IA doit rester au service de l’humain, jamais l’inverse.
🎨 Une image IA pour vous inspirer
Le portrait de Frida Kahlo en cartoon 3D
Prompt ChatGPT:[intégrer la photo] Transform this image into a stylized 3D character illustration. Use smooth, clay-like textures, with soft lighting and a subtle glow. The character should have a friendly, cartoonish expression, with high attention to detail and personality in the rendering.
Oui, les images générées par IA ouvrent des horizons créatifs — mais gardons à l’esprit leur coût invisible : droits d’auteur et empreinte carbone.
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Imane, je retrouve souvent dans ta newsletter des sujets que j'ai vu passer pendant la semaine et pour lesquels je n'ai pas dédié le temps nécessaire pour m'informer. Merci d'être aux aguets et de nous informer de manière simple et complète !
Super cette édition Imane, j’ai appris beaucoup de choses 😍